Îles subantarctiques de la Nouvelle-Zélande
Uniques et fragiles, tels sont les mots pour décrire les îles subantarctiques de la Nouvelle-Zélande.
Ces dernières sont un groupe de cinq archipels, constitué des îles Bounty, des îles Antipodes, des îles Auckland, des îles Snares et des îles Campbell, et se situent à l’extrême sud de la Nouvelle-Zélande. Elles furent inscrites à la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1998 pour leur unique et remarquable biodiversité et sont aussi parmi les réserves naturelles de Nouvelle-Zélande, selon le New-Zealand’s Reserve Act depuis 1977.
Ces îles se retrouvent entre la convergence subtropicale et antarctique, de manière à créer une productivité marine incomparable, sans parler du grand nombre d’espèces endémiques d’oiseaux et de la faune sauvage abondante.
On compte dans les îles un total de 126 espèces d’oiseaux, dont 40 espèces d’oiseaux marins et 5 espèces que l’on ne peut retrouver nulle part ailleurs. C’est aussi l’habitat du pingouin aux yeux jaunes, de l’albatros royal, de l’otarie à fourrure et du lion de mer de Nouvelle-Zélande.
Le climat retrouvé sur l’ensemble des îles et plutôt doux, influencé par un courant chaud venant d’Australie. Les températures moyennes annuelles se situent autour de 11 °C et la pluviosité annuelle y est très importante.
Les îles subantarctiques de la Nouvelle-Zélande ont été occupées par une équipe de scientifiques jusqu’en 1995 (sur l’île Campbell), mais sont inoccupées depuis. Aujourd’hui, chaque visiteur se doit d’adhérer au Minimum Impact Code (code minimum d’impact, littéralement), un code visant à réduire au minimum l’impact environnemental sur les espèces animales, végétales, les écosystèmes et les micros organismes. Les gens qui visitent les îles subantarctiques sont donc privilégiés et surtout peu nombreux.
Le code est constitué de multiples règlements, dont notamment que chaque visiteur doit être accompagné d’un représentant du gouvernement, qu’aucun organisme vivant ne doit être dérangé, que tous les déchets, même les matières biodégradables, doivent être retirés des îles, etc.
Le visiteur se doit en outre d’acquitter certaines responsabilités avant d’entreprendre son voyage dans les îles subantarctiques de Nouvelle-Zélande. Il doit nettoyer vigoureusement tous ses vêtements, équipements et accessoires, nettoyer ses chaussures avec un produit spécial avant et après son arrivée sur les îles et ne pas amener certains types de nourriture, tel que de la volaille par exemple, dans ses bagages.
Les îles ont fait l’objet de nombreux reportages internationaux, tant les mesures pour y accéder sont spécifiques et hors du commun. Puisqu’il s’agit de l’un des lieux les plus diversifiés biologiquement et les plus fragiles mondialement, celles-ci sont vitales à la conservation des espèces.
Des voyages sont organisés sporadiquement dans les îles subantarctiques de Nouvelle-Zélande. Ces derniers sont cependant réservés à des groupes restreints et coûtent très cher, soit généralement entre 7 000 et 12 000 euros. Les amateurs de nature en ont cependant pour leur argent puisque l’activité principale que l’on y pratique est l’observation des diverses espèces animales et végétales.
Merveille naturelle sans équivoque et parmi les derniers endroits entièrement naturels au monde, ces îles sont tout sauf ordinaires.