Parc national des volcans d'Hawaii
Le Parc National des volcans d’Hawaii est un parc géré par les États-Unis, bien qu’il fasse partie du continent océanien.
Établi depuis 1916, son ensemble est le résultat de milliers d’années d’activité volcanique. Situé en plein cœur de l’océan Pacifique, il s’agit de la plus grande île de l’archipel hawaiien (sur un total de 132) et se compose de deux volcans qui sont en activité quasi permanente depuis de nombreuses années. Le parc fut inscrit à la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1987.
L’activité de ses deux volcans, le Kilauea et le Mauna Loa, confère à l’île un environnement d’exception aux écosystèmes uniques, offrant des paysages spectaculaires et inégalables aux visiteurs.
Les tout premiers habitants de l’archipel hawaiien étaient de provenance polynésienne. Il y a plus de 1 600 ans, un premier groupe d’explorateurs venus de l’archipel des Marquises mit le cap sur ces îles extraordinaires. Bravant vents et marées, voyageant en se basant sur les astres, le groupe parcourut plus de 2 400 kilomètres, avec à bord d’embarcations, quelques espèces animales, des racines d’aliments ainsi que quelques plantes comestibles et médicinales. Ces derniers furent cependant menacés lorsqu’un second groupe polynésien, provenant de l’archipel de la Société cette fois-ci, vint s’établir à Hawaii, revendiquant les terres sous prétexte d’être les descendants directs des dieux. Ce sont ces derniers qui deviendront maîtres des lieux. Par la suite, les habitants hawaiiens furent coupés du reste du monde durant plus de 400 ans, créant ainsi une culture et un mode de vie uniques. Ce n’est que durant la deuxième moitié du 18e siècle que la capitaine James Cook y accosta, ce qui eut un impact très significatif sur Hawaii et ses habitants, qui étaient jusque-là isolés.
Le volcan Kilauea, et plus précisément sa caldera Halema’uma’u (caldera : grande cuvette résultant de l’effondrement du sommet d’un volcan à la suite d’une éruption), fut pour sa part longtemps considérée par les Hawaiiens comme étant la résidence sacrée de la déesse Pele. De nombreux habitants venaient y faire des offrandes et s’y réunir. Ce n’est qu’en 1823 que le missionnaire anglais William Ellis, vint y fouler le sol pour la toute première fois.
On recense aujourd’hui plus de 300 sites archéologiques dans le parc national des volcans d’Hawaii. Ces derniers sont, pour la plupart, des empreintes, des cavernes aux murs couverts de pétroglyphes, des ustensiles et outils.
On doit au climat particulier, à la nature des sols et à l’isolement du parc de nombreuses espèces animales endémiques et de plantes. C’est le cas notamment de bon nombre d’espèces d’oiseaux, de la tortue de mer (menacée d’extinction), d’une espèce de chenille carnivore, de libellules, et de chauves-souris (seule espèce de mammifère terrestre native). La flore est, pour sa part, grandement influencée par l’isolation de l’archipel hawaiien, les précipitations variables et les pluies acides causées suite aux éruptions volcaniques entre autres. L’ensemble de ces facteurs contribue à créer plusieurs habitats répartis sur sept zones écologiques distinctes, s’étalant du sommet du volcan Mauna Loas jusqu’à la mer.
Les autorités du parc national des volcans d’Hawaii doivent aujourd’hui faire face à une crise écologique d’importance. En effet, certaines espèces de plantes, parvenues à vivre durant des milliers d’années, sont aujourd’hui menacées par une multitude de facteurs négatifs. On compte au total 23 espèces en danger, dont 15 espèces d’arbres. Des efforts importants sont sans cesse déployés pour contrer la disparition de ces espèces, mais le manque de ressources financières et de temps devient un obstacle majeur.
Le spectacle qu’offre le parc national des volcans d’Hawaii est sans égal. Symbole édifiant de la grandeur et de l’intense puissance des forces de la nature, il valide l’infinie petitesse de l’homme devant l’immensité.