Jean-François de la Pérouse
Jean-François de Galaup, comte de La Pérouse est né au château de Gô à Albi le 23 août 1741.
Il sera responsable, entre autres, d’une vaste expédition commandée par Louis XVI, semblable aux missions confiées à Cook et Bougainville. Malgré son destin tragique, l’apport de La Pérouse est fort important puisqu’il fut l’un de précurseurs dans les relations entre la France et les pays du Pacifique Sud et Nord.
La Pérouse découvre sa vocation définitive à l’âge de 15 ans, alors influencé par un membre de sa famille, le marin marquis Clément de la Jonquière. Il devient donc Garde de la Marine, à Brest. Alors qu’il y fait ses études, il est engagé à 17 ans dans les conflits maritimes impliquant la France et l’Angleterre sur les côtes d’Amérique du Nord. Blessé, il est emprisonné durant la bataille des Cardinaux.
Quelque temps plus tard, il part pour l’île Maurice, où il séjournera durant 5 ans, profitant de quelques missions dans les îles avoisinantes. À son retour au pays en 1777, il est nommé Lieutenant de Vaisseau et participe à de nouvelles confrontations avec les Anglais, dans des batailles sur un territoire allant du Labrador aux Antilles. C’est d’ailleurs durant cette époque qu’il prend part à l’expédition de la Baie d’Hudson.
De retour en France, Louis XVI et le ministre de la Marine de Castries le choisissent pour mener une grande expédition mondiale afin de poursuivre les découvertes de Cook. Il entreprend ce périple dès 1785. Cette expédition, minutieusement préparée, a pour objectif l’étude ethnologique, scientifique, géographique et même politique des pays rencontrés.
Il part donc de Brest le 1er août 1785 pour explorer les côtes nord-ouest d’Amérique entre l’Alaska et la Californie et s’arrête même à Macao pour sonder les possibilités commerciales chinoises. Il parcourt par la suite les côtes de la Corée et du Japon et fait escale à Petropavlovsk afin de débarquer l’interprète Jean-Baptiste de Lesseps, qui rapportera les informations de la mission par voie terrestre.
Il se dirige ensuite vers le sud, où il traverse les îles Samoa et la Micronésie, pour enfin atteindre l’Australie (Botany Bay). Il repart ensuite, mais en 1788, ses deux bateaux disparaissent en mer. De multiples expéditions de secours sont organisées (Dupetit-Thouars, d’Entrecasteaux, Marchand), mais ce n’est qu’en 1827 qu’un capitaine anglais du nom de Peter Dillon retrouve les traces d’un double naufrage sur les récifs des Nouvelles-Hébrides (Vanuatu actuel). Il prouvera l’année suivante qu’il s’agit bien de l’expédition menée par de La Pérouse.
Le récit de l’expédition de La Pérouse, basé sur son journal de bord, fut publié vers la fin du XVIIIe siècle. On lui doit entre autres la découverte de la côte occidentale de la Nouvelle-Calédonie et l’établissement de relations tangibles avec les divers pays qu’il a sillonnés.
