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Kuk

Ancien site agricole de Kuk, Papouasie-Nouvelle-Guinée

Dans l’ouest de l’île de la Nouvelle-Guinée, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, se trouve l’ancien site agricole de Kuk, site archéologique très prisé des scientifiques depuis de nombreuses années.

Kuk

D’une superficie de 1,16 kilomètre carré, il se compose essentiellement de marécages et se situe à 1 500 mètres d’altitude. Il fut inscrit à la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en juillet 2008.

Son étude de longue haleine aura permis à la communauté scientifique d’établir la preuve de l’existence d’un développement de l’agriculture indépendant au reste du monde, et ce, sur 7 à 10 000 ans presque sans discontinuer !

Partout sur le site, des vestiges étonnamment bien conservés démontrent le développement et l’évolution des technologies utilisées afin d’exploiter les plantes et d’en faire une ressource viable. Du creusement de fossés à l’aide d’outils de bois aux techniques d’irrigation, en passant pas la culture sur des buttes ou le drainage des marécages, ces techniques se sont avec le temps peaufinées sans toutefois subir d’influences extérieures.

C’est en réexaminant certains vestiges récoltés au cours de fouilles passées qu’une équipe de scientifiques venue d’Australie a réussi à dater approximativement les évènements. En 1966, les premières fouilles avaient été entreprises sur les lieux et furent suivies de quelques excavations subséquentes plus tard, soit dans les années 1970, mais les trouvailles n’avaient jamais été publiées et les preuves de techniques d’agriculture n’étaient pas assez suffisantes pour s’avérer concluantes.

Le principal problème des équipes scientifiques constituait en l’absence de restes de végétaux ayant potentiellement été cultivés. Les quelques vestiges récoltés s’étaient détériorés, faute de techniques de préservation adéquates. En reprenant les fouilles, les chercheurs ont été capables de découvrir des restes de végétaux dans les sols, de même que sur les outils en bois découverts des années plus tôt de sorte qu’enfin, il fut possible d’établir la preuve de la culture de la banane et du taro (Plante cultivée pour son tubercule comestible riche en amidon).

Plus étonnant encore, c’est dans le cadre de ces mêmes recherches que l’équipe australienne est parvenue à dater des éléments servant à planter, creuser et entretenir les plants, de même qu’à découvrir des systèmes de drainage datant de près de 10 000 ans ! Outre la banane et le taro, la canne à sucre et l’igname étaient par ailleurs cultivés en quantité selon les trouvailles des scientifiques.

Les peuples de Nouvelle-Guinée étaient des groupes égalitaires, poussés par le désir d’être compétitifs les uns les autres. L’homme qui gérait une communauté ou une partie de la communauté gagnait ses lettres de noblesse en performant dans un ou des domaines d’activité particuliers. Ainsi, il devait tour à tour être capable de se battre, de négocier, de discuter, d’approvisionner sa communauté en denrées et de maintenir des relations d’échange avec les autres peuples afin de garder la face. Voilà sans doute qui explique pourquoi les techniques d’agriculture étaient aussi poussées.

Les scientifiques ne sont cependant toujours pas parvenus à découvrir le degré d’importance de l’agriculture dans ces sociétés. Quoi qu’il en soit, ce fait n’altère en rien l’ampleur de cette découverte et son impact sur ce que nous connaissons à ce jour de l’Océanie.

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